lundi 29 septembre 2008

Jacques Villeglé, l'arracheur arraché…



L'histoire débute au croisement des rues Oberkampf et St Maur à Paris 11e. Jouxtant de spacieuses et sympathiques terrasses de café, il y a un mur, régulièrement "squatté" par des artistes - et d'une manière tout à fait officielle en l'occurrence - puisque l'association le M.U.R (Modulable, Urbain et Réactif) s'occupe de cet espace, depuis 2 ans, missionnée par la ville de Paris.



Dans la nuit de samedi, l'affiche de Jacques Villeglé collée le jeudi 25 septembre a été soigneusement découpée au cuter et décrochée. Même pas arrachée ! Découpée… Une plainte a été déposée auprès des services de police par l'association pour "vol d'œuvre d'art" car il est avéré que nous ne sommes pas dans le cadre d'une "dégradation légère" mais dans celui d'un vol caractérisé. L'association dénonce la vision mercantile que soutend un tel vol ainsi que l'atteinte à l'intégrité d'une oeuvre faite pour les passants, les riverains et le public en général.

A propos du M.U.R... / Cible systématique des artistes urbains, seuls ou en collectif, le panneau situé a l’angle de la rue St Maur et de la rue Oberkampf a peu à peu, était dérobé de sa fonction publicitaire, offrant un espace culturel unique dans Paris. De ce putsch artistique est né l’association le M.U.R. sous l’impulsion de Jean Faucheur, artiste plasticien, et Malite Matta. L’accrochage donne lieu à un événement qui relie art et territoire et pérennise une relation de proximité entre un quartier et des œuvres contemporaines. Pour en savoir plus : www.myspace.com/associationlemur

samedi 27 septembre 2008

Alexios Tjoyas dans Libé

Dans l'édition du jour de Libé (samedi 27.09.08), lire et regarder "les vies de Nico" un reportage dessiné de deux pages consacré au cinéaste Nico Papatakis. Le dessinateur, Alexios Tjoyas est l'unique représentant [de l'] espèce météque grec et éthiopien, née en Ethiopie et vivant dans l'est sauvage de la France… Son dessin, d'inspiration souvent ethnique, puise aussi dans le vocabulaire de la mythologie ou de la science.


Si vous ratez ces pages pour une raison ou une autre, une version pdf peut vous être envoyée par mail sur simple demande à son auteur / altjoyas@free.fr.

mardi 23 septembre 2008

La Gazette de l'Articho


Image de Yassine / couverture de l'Articho-comix

La Gazette de l'Articho, on l'aime. Pour ses actualités maraîchères mensuelles, ses initiatives grandement inventives en faveur "de la défense" de l'illustration. Yassine et Chamo infatigablement mènent le bal. Ce mois-ci : retour sur feu la regrettée galerie/librairie EN MARGE avec la publication de "Rendez-vous", ouvrage collectif de 9 illustrateurs sur le thème de la tête de mort…

L'Articho est une association.
28 rue des 3 bornes, Paris XIe

samedi 20 septembre 2008

Marcelino Truong à la galerie Jeanne Robillard


L'expo Truong se termine le 24 septembre… Plus que quelques jours pour découvrir les ambiances de Marcelino à la galerie Jeanne Robillard, espace d'exposition entièrement dédié au monde de l'illustration contemporaine. Visitez le site de la galerie pour en savoir plus. C'est à Paris 10e et c'est un joli lieu, au 11 rue Bichat. Martin Jarrie est un habitué des cimaises de la galerie.

vendredi 19 septembre 2008

Jacques Villeglé : la comédie urbaine d'un arracheur d'affiches


La Femme, 1966, rues Desprez et Vercingétorix, Paris
Museum Ludwig, Cologne, Allemagne
, ©Jacques Villeglé

A l’occasion de sa première rétrospective parisienne, Jacques (Mahé de La) Villeglé revient sur près de soixante années de sa production. Cet éternel flâneur, arracheur d’affiches lacérées par des mains anonymes, présente au Centre Pompidou sa tentative de classification de plus de 4000 œuvres selon des critères formels ou thématiques et depuis les années 90, en fonction des lieux géographiques. Depuis sa première création en 1949, jusqu'à aujourd'hui, Jacques Villeglé n'a jamais changé de matériau, n'y eut de cesse de remettre en question sa pratique.

La création en Aquitaine, d’un atelier itinérant, et le développement, dès 1969, parallèlement au rapt des affiches lacérées, d’un Alphabet socio-politique, issu de graffitis trouvés sur les murs (comme le A encerclé d’anarchiste par exemple), constituent autant de nouvelles clefs de lecture de son œuvre que les historiens de l'art ont trop souvent cantonnée aux mouvements qu’il a traversé : le Nouveau Réalisme, le Lettrisme ou l’Internationale Situationniste.

"J'ai fait le pari que l'affiche serait toujours en évolution, la société l'était et l'affiche représentait la société. […] Les affiches lacérées racontent des histoires. Elles sont le contraire de quelque chose d'indifférent."
Libération, 23 et 24 août 2008, entretien avec Henri-François Debailleux


Des films expérimentaux sont également intégrés au parcours de l’exposition. On y découvre notamment les bandes-sons de Pierre Schaeffer, Pierre Henry, véritables équivalences sonores de son travail plastique. Cet intérêt pour la musique se retrouve dans une série récente d’affiches sur le thème des musiques amplifiées. Un catalogue est publié aux éditions du Centre.


Rétrospective du 17 septembre au 5 janvier 2009
Evénement à ne pas manquer :
La production d'un flâneur
entretien de Jacques Villeglé
avec Sophie Duplaix, commissaire de l’exposition
Centre Pompidou
, mercredi 24 septembre, 19h30, petite salle
entrée libre dans la mesure des places disponibles

renseignements : Christine Bolron 01 44 78 46 52


mercredi 3 septembre 2008

Prisunic et le design



Le VIA dévoile une soixantaine de pièces de mobilier et d'objets domestiques, témoins de la politique volontaire de la marque Prisunic au tout début des années 70. Faire du beau avec du laid, cette formule un peu lapidaire résume l'esthétique Prisu : mettre un design simple et exigeant à la portée de tous et de toutes les bourses. C'est à Denise Fayolle, directrice du style du magasin entre 1953 et 1967 qu'on la doit. La marque par son entremise apportera son soutien à la création contemporaine en faisant appel à de jeunes designers français et étrangers : Andrée Putman qui deviendra la grande prêtresse du style Prisu, Marc Held, Gae Aulenti, Terence Conran, Jean-Pierre Garrault, … associé à un mode de distribution innovant pour l’époque dans le domaine de l’ameublement : la vente par correspondance. En 1967, Francis Bruguières succédera tout aussi brillamment à Denise Fayolle.

« Du produit à l’objet, il y a la distance de l’usine au magasin.
Du culte de l’objet à l’objet culte, il y a la distance du magasin au musée. »

Françoise Jollant-Kneebone dans « Design carrefour des arts », Flammarion, 2003




© studio Prisunic

De l'intérêt graphique de la mise en forme des catalogues publicitaires : quelques petits "incunables" sont à (re)découvrir - au delà de l'anecdotique de notre adolescence - car Prisunic aura été doublement précurseur : la vente par correspondance lui permettant notamment de pallier au manque d'espace dans ses magasins.


© studio Prisunic

Le trio créatif formé par Francis Bruguières, Michel Cultru et Yves Cambier, après avoir quitté l'enseigne, implantera Habitat en France dès 1973. Comme quoi, rien n'arrive jamais par hasard !



Galerie VIA
Valorisation de l'Innovation
dans l'Ameublement
29-35, avenue Daumesnil Paris XIIe
33(0)1 46 28 11 11

exposition du 5.09 au 30.10. 2008
un catalogue est publié aux éditions Alternatives